A propos, qui suis-je ?

Hélène Maurel

Hélène Maurel

Professeure de littérature française à l’Université de Tours
Membre de l’équipe de recherche Interactions Culturelles et Discursives

Recherches sur le plagiat et l’originalité en littérature

Après une maîtrise de Lettres Classiques sur « la lamentation dans les tragédies d’Euripide », je décide de remonter dans le temps avec un D.E.A. sur « La perception de l’espace chez quelques romanciers contemporains ». Ces deux études se font à l’Université de la Sorbonne Paris IV. A l’heure de la thèse, je choisis un sujet transversal, lié à l’actualité littéraire tout en restant ancré dans l’histoire littéraire : « Du plagiat à l’originalité dans le récit français du XXe siècle. » Je soutiens cette thèse sous la direction de Jacques Lecarme à l’Université Paris XIII en 1996. En 1999, Les Presses Universitaires de France m’ont fait la joie de publier un essai Du plagiat (collection Perspectives Critiques).

Comme l’actualité littéraire en matière de plagiats devient de plus en plus dense, les Editions Gallimard publient une nouvelle édition de Du plagiat, totalement actualisée, avec une nouvelle introduction, et augmentée de quatre chapitres, dans la collection Folio (503 pages) en 2011. L’ouvrage est traduit en espagnol en 2014 aux Editions Fondo de Cultura Económica de Buenos Aires et en coréen en 2018 aux Editions Spring Day’s Book à Séoul.

Du plagiat Hélène Maurel
Sobre el plagio Hélène Maurel
Le plagiaire sans scrupule Hélène Maurel

En 2005, je soutiens mon Habilitation à Diriger des Recherches, sous la direction d’Antoine Compagnon à l’Université Paris IV – Sorbonne : « Les notions d’auteur et d’originalité en littérature ». Mon apport a consisté en particulier à croiser les discours littéraire et juridique, afin d’affiner les notions de propriété littéraire et de droit d’auteur. J’ai orienté l’étude du processus de la création littéraire et artistique en tenant compte du contexte éditorial contemporain et des nouvelles formes de diffusion des œuvres d’art et de littérature sur des supports numériques. Sur la littérature et les nouvelles technologies, voir par exemple les numéros 35 et 39 de la revue Médium dirigée par Régis Debray : « La transmission des œuvres de l’esprit », in Générations, revue Médium, n° 39, avril-juin 2014, p. 107-125 et « La littérature fait de la résistance », in Ruptures techniques et continuité culturelle, revue Médium, n° 35, avril-mai-juin 2013, p. 125-137.

Retrouver ici l’ensemble de mes émissions radiophoniques sur ces questions de droit d’auteur et plagiat en littérature.

Recherches sur les écrivaines invisibilisées

Hélène Maurel copyright

Plus récemment, j’ai renouvelé la question de la « paternité » littéraire selon le prisme à la fois historique, sociologique et littéraire de la femme collaboratrice du « grand écrivain » qui se révèle souvent comme une créatrice à part entière mais totalement invisibilisée. La reconnaissance de la femme aspirant à une activité d’écriture est aujourd’hui un sujet d’actualité crucial. Son intérêt réside dans l’analyse de l’imbrication et du croisement entre deux écritures, masculine et féminine. Mes recherches distinguent clairement la figure de la femme muse, inspiratrice de l’écrivain, de celle de la femme collaboratrice, créatrice, impliquée personnellement dans l’acte d’écriture.

Je consacre entièrement un autre site internet ecrivaines.fr à cet autre chantier de recherche.

Pour consulter mes publications concernant le domaine des femmes artistes et écrivaines « invisibilisées » : voir la page A propos.

A lire, la critique d’Edward Ousselin sur Femmes artistes et écrivaines dans l’ombre des grands hommes, Ed. Classiques Garnier, 2019. Article paru dans French Studies, vol. 74, no 2,‎ 1er avril 2020, p. 318–319.

Mes publications sur le plagiat et l’originalité en littérature

Ouvrages

  • Petite enquête sur le plagiaire sans scrupule, Éditions Léo Scheer, 2013, 130 p. (essai pamphlétaire).
" Types de comportement, choix des outils et du matériau : le plagiaire agit selon un mode opératoire relativement constant. Pour tromper son monde, il adopte un comportement qui lui donne des allures irréprochables. Et surtout, il vise la bonne proie, la victime la moins susceptible de se rebeller. Le choix du matériau est alors essentiel, le moins détectable possible. A cela s’ajoute quelques mesures de prudence qui le mettent à l’abri d’un enquêteur obstiné. Mais le temps presse souvent le plagiaire, avide de succès faciles et rapides ; c’est là son talon d’Achille. "

Hélène Maurel, Première partie, "Les modes opératoires du plagiaire", Petite enquête sur le plagiaire sans scrupule, Éditions Léo Scheer, 2013, p. 13.

Une vidéo par Envie d’écrire : Sur un mode ludique et inspiré de l’enquête policière, le livre Petite enquête sur le plagiaire sans scrupule (Léo Scheer, 2013) se veut instructif, aussi bien pour l’écrivain curieux des règles de déontologie que pour les lecteurs passionnés de littérature et d’anecdotes croustillantes.

  • Du Plagiat, réédition augmentée et actualisée, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », 2011, 503 p.


Nouvelle introduction, quatre chapitres supplémentaires : « Les maîtres dépossédés », « Aux périphéries du plagiat », « Jusqu’où peut-on copier la réalité ? », « Le génome de l’écriture ». Dans cette nouvelle édition, mon ouvrage a fait l’objet d’une actualisation liée aux plus récentes affaires de plagiat. Il s’est aussi enrichi de compléments d’analyses sur les « Périphéries du plagiat », tant la frontière est subtile avec d’autres modes de réécriture – entre autres, parodie, pastiche, faux, suite, adaptation, hommage – dont nous proposons une typologie ; un nouvel éclairage s’imposait aussi sur le rapport entre le réel et la fiction, dans la mesure où la question « Jusqu’où peut-on copier la réalité ? » apparaît comme le pendant de « Peut-on copier les livres d’autrui ? » Plus précisément, un nouveau chapitre sur « Les maîtres dépossédés » fait le point sur de grands auteurs, comme Louise Labé, Shakespeare, Molière, Jarry et Bakhtine, dont l’œuvre pose des problèmes d’attribution tels, qu’on en vient parfois à douter de leur légitimité littéraire. D’où cet autre chapitre qui ouvre des pistes de recherche sur « le génome de l’écriture », l’identification de l’essence littéraire d’un auteur en dépit « des degrés variables de présence » (Jean Rousset). Ces différentes approches contribuent à enrichir le débat sur la question de l’authenticité en littérature. Un index de 44 pages permet d’utiliser efficacement cette somme consacrée à un sujet aux multiples ramifications.


Traduit en espagnol par Laura Fólica : Sobre el plagio, Fondo de Cultura Económica, Buenos Aires, Argentina, 2014.
Traduit en coréen aux Editions Spring Day’s Book à Séoul, 2018.

" Que le plagiat soit une arme de conquête sans scrupule, ou au contraire un acte d’impuissance angoissé, il représente pour la victime plagiée une atteinte à son être, dépossédé d’une partie de lui-même. Notre ouvrage, en conséquence, vise à clarifier et même à assainir la délicate et périlleuse question du plagiat. Le grand public, tout autant que les spécialistes du droit d’auteur et de l’originalité en littérature, doivent pouvoir décoder les termes de débats rendus confus par l’urgence d’affaires à scandale, aussi vite médiatisées qu’étouffées. "

Hélène Maurel, Introduction, Du plagiat, Gallimard, Folio, 2011, p. 16-17.

  • Les Coulisses de l’écriture, Éditions de la Différence, 2007, 282 p. : les pratiques de réécriture dans la littérature des XXe et XXIe siècles, liées aux nouvelles données juridiques de l’Internet et du monde de l’édition. Cet ouvrage a été présenté comme inédit en 2005 pour l’HDR. Les pratiques éditoriales actuelles et les nouvelles technologies tendent à remettre en cause la notion de filiation littéraire univoque ; entre l’auteur et l’œuvre viennent s’interposer des instances scriptoriales en rupture avec la représentation d’une auctorialité clairement identifiable : l’écriture par délégation, par procuration, le co-writing, le recyclage de manuscrits refusés, l’assistance informatisée renforcent une culture « recombinatoire » dont nous analysons à la fois la mise en œuvre et les effets sur la notion d’auteur.
" Le mythe du chef-d’œuvre unique et original, créé à partir de rien par un auteur génial, n’est pas mort. Il est même entretenu comme une garantie de succès par un bon nombre d’éditeurs qui érigent sur un piédestal leurs écrivains les plus sûrs. Toute une thématique publicitaire tend à faire croire au lectorat saturé de médias qu’il pourra encore découvrir du nouveau et de l’inédit. Mais l’on vient trop tard... L’illusion du chef-d’oeuvre encore inconnu survit, alors même que le livre est devenu un produit de consommation comme les autres, soumis aux exigences du marché. Concrètement, se multiplient des pratiques d’écriture très éloignées d’un travail de création personnel, à la fois patient et passionné. L’esthétique contemporaine va aussi à l’encontre de la conception romantique du génie créateur. Le ludique, le recyclage, le collage, le ready made et tout ce qui relève de l’intratextualité rappelle que le processus de création artistique et littéraire s’ancre dans un déjà-vu, un déjà-lu et un déjà-écrit. L’original n’existe que par rapport à un préexistant qui en relativise nécessairement la portée. "

Hélène Maurel, Les Coulisses de l'écriture, La Différence, 2007, p. 7-8.

  • Du Plagiat, Presses Universitaires de France, collection « Perspectives Critiques », 1999, 234 p. (première version de l’édition actualisée et augmentée de 2011 chez Gallimard, coll. « Folio », 503 p.).

En collaboration

  • Le Plagiat de la recherche scientifique, sous la dir. de G.J. Guglielmi et G. Koubi, avec la collaboration de J.-N. Darde, H. Maurel-Indart et M. Touzeil-Divina, L.G.D.J., coll. « Lextenso éditions », 2012, 228 p.
recherche scientifique
  • Vers une automatisation de l’analyse textuelle, sous la dir. de Nathalie Garric et Hélène Maurel-Indart, in revue Texto !, [En ligne, dirigée par François Rastier], Volumes XV – n°4 (2010) et XVI – n°1 (2011). URL : http://www.revue-texto.net/index.php?id=2765.

Articles dans des revues à comité de lecture

« Balzac, militant des droits de l’auteur », Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Touraine, t. 32/2019, p. 269-279.

Balzac

« Les démons de l’imitation sont toujours vivants », in L’Américanité des poètes français : le cas des Montévidéens, dans la revue Études littéraires, sous la dir. de Nelson Charest, Université de Laval, Québec, n° Eté 2016, publié en 2018, p. 151-154.

« Vu de L’Etranger : Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud », in A la française, Médium, avril-juin 2017, n° 51, p. 185-193.
Sacré pied de nez au monument de la littérature française, « Aujourd’hui, M’ma est encore vivante » est la première phrase du roman de l’écrivain algérien Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête. Narguant cette littérature du doute et de l’absurde, Haroun, le narrateur de Kamel Daoud, quelque soixante ans plus tard, dame le pion à Meursault, le meurtrier de son frère, l’Arabe de L’Etranger. Le roman algérien en langue française pourrait bien être la revanche, par narrateurs interposés – de Meursault à Haroun -, sur le chef d’œuvre inégalable, sur le modèle fascinant qui incarne l’Autre, le Maître, le Français de l’ancienne colonie. Ainsi, le roman de Daoud cite, adapte et reprend à son compte, en toute liberté, l’hypotexte camusien ; par les multiples effets de superposition – au sens littéral- il en dit long sur la manière dont aujourd’hui, de l’autre côté de la Méditerranée, on perçoit la littérature française et surtout, à travers elle, le Français tout court.

Médium Littérature Hélène Maurel
Médium Hélène Maurel
Médium Hélène Maurel
Médium Hélène Maurel
copie Hélène Maurel

« Gary-Ajar, deux en un », in Littérature, chutes et rebonds, Médium n° 50, janvier-mars 2017, p. 161-170.

« La transmission des œuvres de l’esprit », in Générations, Médium, revue trimestrielle, nationale, à comité de lecture dirigée par Régis Debray, n° 39, avril-juin 2014, p. 107-125.

« La littérature fait de la résistance », in Ruptures techniques et continuité culturelle, revue Médium, n° 35, avril-mai-juin 2013, p. 125-137.
Sur la littérature et les nouvelles technologies : quel nouveau médium pour une création originale ?

« L’affaire Bakhtine : la fin d’un tabou ? », Les Lettres romanes, Tome 66, n° 3-4, Brépols, Turnhout, Belgique, 2012, p. 690-695.

article plagiat Hélène Maurel
droit de l'immatériel article Hélène Maurel
plagiat Hélène Maurel
Information littéraire Hélène Maurel
Formules centon Hélène Maurel

« Réseaux d’influences et quête de soi », compte rendu sur Plagiat et créativité II. Douze enquêtes sur l’auteur et son double, de Jean-Louis Cornille, Rodopi, Amsterdam – New York, 2011, in Les Lettres romanes, n°66 1-2, Brepols, Turnhout, Belgique, 2012, p. 338-340.

« Les techniques du plagiat », in Copie, modes d’emploi, Médium, revue trimestrielle dirigée par Régis Debray, n° 32-33, juillet-décembre 2012, p. 249-266.

« Le système citationnel à géométrie variable », in Revue Lamy Droit de l’immatériel, n° 82, mai 2012, p. 79-81.

« L’intertextualité, le douteux alibi du plagiaire », Plagiat et création, L’Argilète 3, Paris, Ed. Hermann, 2011, p. 29-31.

« Le plagiat littéraire : une contradiction en soi ? », L’Information littéraire, juillet-septembre 2008, n°3, p. 55-61.

« Le centon du plagiat où l’on apprend l’histoire véritable, et pitoyable de l’écriture », revue Formules, n° 11, Noésis,2007, p. 293-314. Création littéraire à visée métatextuelle : pratique de réécriture créative sur le genre littéraire du centon avec une mise en abîme sur le thème de la naissance de l’écriture. Jeu littéraire et réflexion sur la possibilité d’une expression originale.

« Le plagiat en 2001, analyse d’un grand cru », in Critique, « Copier, voler, les plagiaires », revue générale des publications françaises et étrangères, Ed. de Minuit, n° 663-664, août-septembre 2002, p. 602-613.

critique Hélène Maurel

« Les « Suites » littéraires », in Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Touraine, n° 15, 2002, p. 89-99.

académie de Touraine

« Le plagiat littéraire au XXe siècle : les nouveaux enjeux », in Histoires littéraires, Éditions du Lérot, Tusson, n° 8, octobre-novembre-décembre 2001, p. 49-60.

« Une suite aux Misérables : sacrilège ou hommage ? », in Histoires Littéraires, revue trimestrielle consacrée à la littérature des XIXe et XXe siècles, Éditions du Lérot, Tusson, juillet-août-septembre 2001, n° 7, p. 3-12.

Histoires littéraires Hélène Maurel
Hélène Maurel article

« Le procès de Giraudoux n’aura pas lieu », in Giraudoux pasticheur et pastiché des Cahiers Jean Giraudoux, n° 28, t. 2, Grasset, 2000, p. 243-256.

Giraudoux Hélène Maurel

« Plagiat littéraire et originalité », Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts et Belles lettres de Touraine, t. XII, Éditions C.L.D., Chambray-lès-Tours, 1999, p. 187-200.

Actes de colloques

« Catherine Pozzi : la muse trahie de Paul Valéry », in Femmes artistes et écrivaines dans l’ombre des grands hommes, essai publié sous la dir. d’Hélène Maurel-Indart, Editions Classiques Garnier, 2019, p. 85-93.

« Portraits de plagiaires dans les œuvres de fiction », in Machines à voler les mots. Idéologie, pratiques et techniques du plagiat, sous la direction de Paloma Bravo, Sylvie Laigneau-Fontaine et Giuseppe Sangirardi, Éditions Universitaires de Dijon, coll. « Écritures », Dijon, 2017, p. 29-34.

droit et édition
Proust

« Proximités sémantiques et écarts lexicaux entre droit et critique littéraire », in Le Démon de la catégorie, retour sur la qualification en droit et en littérature, sous la direction d’Anna Arzoumanov, Arnaud Latil et Judith Sarfati-Lanter, actes du colloque international et interdisciplinaire des 26 et 27 mai 2016 à l’Université Paris-Sorbonne, Éditions mare et martin, 2017, p. 211-218.

« L’œuvre de Charlotte Delbo : œuvre témoignage ou œuvre littéraire ? », in Charlotte Delbo, un témoin écrivain et dramaturge, sous la dir. de Catherine Douzou et Jean-Paul Dufiet, Trente, Università degli Studi di Trento, 2016, p. 71-81.

« La culture numérisée : un progrès qui a son prix », in Le Droit et l’édition. Regards français et étrangers sur les mutations engagées, sous la dir. de Sébastien Evrard et Jean-Luc Piotraut, L’Harmattan, 2016, p. 25-36.
Le numérique, avec les nouveaux moyens de diffusion qu’il permet, est une révolution au sens propre, puisqu’il entraîne un changement de perspective, un repositionnement du créateur dans son rapport au récepteur de son œuvre, a priori plus en contact avec son public. Cependant, les changements opérés sont d’une complexité plus grande qu’on ne l’imaginerait spontanément et il n’est pas dit que l’auteur soit le bénéficiaire d’un tel bouleversement, ni même, à long terme, le consommateur de produits culturels.

« Ce que doit le droit à la critique littéraire », in L’écrivain et son critique : une fratrie problématique, sous la dir. de Philippe Chardin, Paris, Éditions Kimé, 2014, p. 311-316.
La critique littéraire s’empare désormais des grandes questions juridiques touchant non seulement le statut de l’auteur et la nature de l’œuvre – son caractère original ou contrefaisant -, mais aussi le rapport de la littérature à la morale : dans quelle mesure la liberté de création peut-elle être entravée par le nécessaire respect de la vie privée, de l’honneur et de la réputation des personnes qui ont donné naissance à des personnages dits de fiction et qui nourrissent l’imagination des écrivains ? Les littéraires reviennent ainsi en force aux côtés des spécialistes du droit pour proposer leurs propres critères d’évaluation de ce qui s’impose comme la vérité judiciaire. En s’édifiant en parallèle du corpus juridique, elle élabore sa propre doctrine et acquiert à son tour la puissance critique qu’elle avait perdue lorsque, dans sa superbe, elle avait rompu avec un lectorat qui voyait en elle non pas seulement une performance esthétique ou idéologique mais un éclairage sur la vie.

« De l’emprunt servile à la réécriture créative », in Le plagiat de la recherche scientifique, sous la dir. de G.J. Guglielmi et G. Koubi, avec la collaboration de J.-N. Darde, H. Maurel-Indart et M. Touzeil-Divina, L.G.D.J., coll. « Lextenso Éditions », 2012, p. 57-65.

« L’obsession de l’originalité dans Le Temps retrouvé », in Originalités proustiennes, sous la dir. de Philippe Chardin, Paris, Éditions Kimé, 2010, p. 65-78.

« Literary plagiarism », in FLS (French Literature Series), Stealing the Fire, Adaptation, Appropriation, Plagiarism, Hoax in French and Francophone Literature and Film, University of South Carolina, Amsterdam – New York, NY, volume XXXVI, 2010, p. 1-15.
For the contemporary period, it is necessary to highlight the reasons why plagiarism has not disappeared in spite of the copyright law. Economic and cultural elements can explain this phenomenon. The Paul Celan-Yvan Goll case is a perfect yet tragic illustration of all the crucial questions that literary creation, originality and plagiarism can bring.

FLS

« Mes Plagiats de Victorien Sardou », in Victorien Sardou, le théâtre et les arts, sous la dir. d’I. Moindrot, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Le Spectaculaire », 2010, p. 305-318.

Victorien Sardou

« L’auteur perverti », in Figures paradoxales de l’auteur (XIXe-XXe siècles), Recherches et travaux, publication de l’Université Stendhal de Grenoble, n° 64, 2004, p. 205-212.

plagiat

« Petits auteurs, têtes de Turc des locomotives éditoriales », in Les Têtes de Turc, septième colloque des Invalides, 28 novembre 2003, Ed. du Lérot, Tusson, Charente, 2004, p. 119-125.

« Portrait psychologique d’un mystificateur », in Les Mystifications littéraires, Actes du Quatrième colloque des Invalides (1er décembre 2000), Éditions du Lérot, Tusson, 2001, p. 79-90.

« De l’autre à soi-même : l’auteur à la recherche d’une écriture personnelle », in La langue de l’autre ou la double identité de l’écriture, revue Littérature et Nation, n° 24, publication de l’Université de Tours, 2001, p. 271-279.

« Le plagiat au cœur de la création littéraire », Copyright/copywrong, actes du colloque/Le Mans-Nantes-Saint-Nazaire, février 2000, Éditions MeMo, p 107-114.

Chapitres d’ouvrages

Préface de l’ouvrage De l’ovaire à l’Absolu, journal du très haut amour (1920-1928) de Catherine Pozzi, Rennes, Les Perséides, 2021, p. 11-20.

Catherine Pozzi
Traduction

« Traduction, plagiat et autres formes d’atteinte au droit d’auteur », in Histoire des traductions en langue française, XXe siècle, sous la dir. de Bernard Banoun, Isabelle Poulin et Yves Chevrel, Éditions Verdier, 2019, p. 159-176.

« PLAGIAT », In Universalis éducation, Encyclopædia Universalis, 2016.
Cet article, condensé de nos recherches sur la question, a été sélectionné pour le volume Universalia 2017 Les personnalités, la politique, les connaissances, la culture en 2016, Encyclopaedia Universalis France, 2017, p. 172-177. La notion de plagiat relevant du vocabulaire de la critique littéraire et artistique, sans pour autant échapper à une appréciation d’ordre moral, se trouve liée, sans se confondre avec elle, à la notion juridique de contrefaçon et, par conséquent, à la réglementation sur le droit d’auteur. Pour mieux saisir la nature de cette notion de plagiat, zone « grise » entre emprunt servile et emprunt créatif, nous l’envisageons à la fois sous ses aspects esthétique, littéraire et juridique.

Encyclopaedia universalis

– « Minh Tran Huy, une œuvre en voie de légitimation », in L’Autorité dans le monde des Lettres, coordonné par Ph. Chardin, E. Gavoille, M.-P. de Weerdt-Pilorge, Éditions Kimé, 2015, p. 193-202.
Les deux premiers romans de Minh Tran Huy publiés chez Actes Sud – La Princesse et le pêcheur en 2007 et La Double Vie d’Anna Song en 2009 – ainsi qu’un recueil de contes vietnamiens, Le Lac né en une nuit et autres légendes du Vietnam en 2008, offrent une illustration convaincante de ce qui s’impose comme les caractéristiques originales du roman contemporain : la quête d’un sens au-delà de la disparité du monde matériel, la mise en mots d’une écriture palimpseste, révélatrice d’un besoin de tisser des liens entre le moi et le monde, et entre des êtres confrontés à l’absurde opacité de leur propre existence. Si faire autorité, c’est s’imposer comme valeur de référence à la fois représentative d’un certain champ littéraire et pourtant singulière, il est fort probable que l’œuvre de Minh Tran Huy fasse déjà autorité dans notre histoire littéraire.

« Au milieu de tant de livres : le plagiat comme illusion créatrice », in Unus inter pares, Studies on Shared Scolarship, sous la dir. de Pascale Hummel, Philologicum, Paris, 2009, p. 145-158.

« Réception et notion d’auteur », in Questions de réception, (sous la dir. de Lucile Arnoux-Farnoux et Anne-Rachel Hermetet), coll. « Poétiques comparatistes », SFLGC (Société Française de Littérature Générale et Comparée), Paris, 2009, p. 41-48.

Dossiers ou articles de presse

« La Bicyclette bleue de Régine Deforges, autant en emporte la copie », in « Le plagiat, une impunité française » (3/6), Le Monde des livres, 28 juillet 2021. Article en ligne.

« Les plagiaires, ces usurpateurs peu inquiétés de la littérature française », in « Le plagiat, une impunité française » (1/6), Le Monde des livres, 16 juillet 2021, p. 25-26. Article en ligne.

« Plagiats, les nouveaux faussaires », in « Décryptages Débats », Le Monde, 16 avril 2013, p. 19. Article en ligne.

« Plagiés, Indignez-vous ! », Livres Hebdo n° 876, 9 septembre 2011, p. 10.

« Les règles du savoir-plagier », Magazine littéraire, n° 495, mars 2010.

Emissions radiophoniques

  • Surpris par la nuit, Contrôle d’identité(s), par Alain Veinstein, 2 mars 2007 (écouter en ligne)
  • Les Chemins de la philosophie, Plagiat, pastiche, contrefaçon, le fétiche de l’original, par Raphaël Enthoven, 24 septembre 2007 (écouter en ligne)
  • Questions d’éthique, par Monique Canto-Sperber, 22 mars 2010 (écouter en ligne)
  • Le journal des nouveaux chemins, par Raphaël Enthoven, 17 mai 2011 (écouter en ligne)
  • La Compagnie des oeuvres, par Matthieu Garrigou-Lagrange, 23 décembre 2019 (écouter en ligne)

Vidéos pédagogiques

  • « Pourquoi le plagiat en littérature ? » par Envie d’écrire : dans cette interview vidéo, Hélène Maurel-Indart, professeure de littérature à l’Université de Tours, présente un portrait robot des auteurs qui pratiquent le plagiat et explique leurs modes opératoires, ainsi que leurs techniques rédactionnelles. 
  • « Le plagiat, un crime souvent impuni » par Envie d’écrire : dans le domaine littéraire, les plagiats ne sont pas rares, mais les crimes sont bien souvent peu punis. Une interview d’Hélène Maurel, autrice du livre : Petite enquête sur le plagiaire sans scrupule (Léo Scheer, 2013).

Contact : helene.maurel78@orange.fr

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